Acquérir une bonne méthode de travail, un grand pas vers la réussite !

« Je travaille beaucoup pour peu de résultats »

« J’apprends mes cours, je refais des exercices mais mes résultats sont mauvais »

« Je fais comme maman m’a dit mais ça marche pas »

A l’heure d’aujourd’hui, très peu de jeunes développent par eux-mêmes une méthode efficace et, malheureusement, ce n’est pas encore à l’école qu’on apprend à apprendre. Cette tâche revient donc souvent aux parents et aux professionnels extérieurs qui peuvent se trouver démunis.

Je me sens d’humeur généreuse ! J’ai donc décidé de vous proposer un petit melting-pot de trucs et astuces en méthode de travail.

Tout d’abord, « Il n’y a que dans le dictionnaire que réussite vient avant travail » (P. Fornerod). C’est sûr, on n’a rien sans rien, comme dirait ma mère ! Mais le but d’une bonne méthode de travail c’est d’être plus efficace, c’est-à-dire de bosser moins pour de meilleurs résultats.

Intéressant, non ?

Alors, je continue. Pour développer une méthode de travail efficace, il faut se mettre dans de bonnes conditions de réussite.

« Et quelles sont donc ces conditions ? »

J’y viens, j’y viens, impatients que vous êtes !

Je me fixe des objectifs personnels

C’est pour soi que l’on travaille car c’est à nous-même que reviennent les bénéfices de notre réussite !

Pourquoi j’étudie ? Quels sont mes objectifs à court, moyen et, si j’en ai déjà, à long terme ?

Il est bien plus facile de se motiver quand on vise des objectifs qui nous sont propres et ce, que ce soit l’envie de devenir architecte ou d’avoir la moitié pour que les parents me lâchent la grappe.

J’ai une attitude positive face à l’étude !

Il s’agit non seulement de croire en soi mais également d’être ACTEUR dans son travail scolaire. Bien qu’en tant qu’élève l’idée soit plaisante, tout n’est pas de la faute du professeur !

Etre acteur, c’est aussi se remettre en question et analyser ses erreurs pour en comprendre la cause.

J’ai une bonne hygiène de vie

Bien dormir, manger sainement, boire de l’eau et s’aérer, voilà des conseils qui non seulement vous permettront d’être en bonne santé mais, en plus, d’être dans de bonnes conditions de réussite !

L’étude commence déjà en classe

Etre attentif en cours est le premier pas vers la réussite. C’est à l’école que les enfants apprennent. Le travail à la maison permet uniquement de renforcer ces acquis.

Pour être attentif en cours, un conseil : se mettre en projet ! Pourquoi dois-je faire attention ? Que vais-je faire de ce à quoi j’ai été attentif ?

Voici quelques idées : je me concentre POUR réussir les exercices, mémoriser un maximum d’informations, me faciliter le travail à la maison, expliquer la matière à maman (ou papa, bien sûr, ne soyons pas sexistes !) en rentrant de l’école, …

Pour les plus grands, cela peut aussi être : je me concentre POUR faire un résumé du cours (mots clés) quand j’ai un moment, expliquer le cours à un ami ou à mes parents, prendre des notes de manière efficace, …

Comprendre avant d’étudier

Etudier par cœur ne suffit pas. Et d’ailleurs, c’est bien plus difficile d’y parvenir quand on n’a pas compris !

En classe, lève ton doigt, pose des questions. N’est bête que celui qui ne cherche pas à comprendre !

Des cours en ordre : un gain de temps sans pareil !

Un sac à dos rempli de feuilles volantes, un cours de français rangé dans la partie « mathématiques » et des taches de chocolat sur le cours d’histoire, c’est fini !

Il est essentiel d’avoir des cours en ordre si on veut être efficace. Pour ceux qui ne parviennent pas à suivre le rythme en classe, il est essentiel de s’imposer des « moments rangement » plusieurs fois sur la semaine.

« Ooh, mais ça prend du temps, j’ai trop de trucs à faire ! »

Aucune excuse, surtout celle-là ! Si les cours sont rangés régulièrement, non seulement ce sera très rapide mais, en plus, tu gagneras un temps fou pour les leçons et les devoirs. Bah oui quoi, perdre 15 minutes à retrouver la bonne feuille… ça c’est une perte de temps !

Un environnement adapté

Le lieu adéquat dépendra surtout de l’apprenant. Nous sommes tous différents et, dans ce sens, nous avons tous des besoins qui nous sont propres.

Certains aimeront par exemple étudier avec un fond sonore, d’autres pas. Pour ceux qui choisissent d’étudier en musique, il est vivement conseillé de privilégier une mélodie sans parole. Les ondes Alpha, par exemple, sont connues pour favoriser la concentration et la mémorisation ainsi que diminuer le stress.

Certains seront plus efficaces dans une pièce qui leur est attribuée (leur chambre, un bureau, …) alors que d’autres préfèreront travailler dans un endroit où il y a un peu de passage.

L’important, quoi qu’il en soit, est d’apprendre à connaitre nos besoins et d’être honnête avec soi-même. Si le petit Lucas chante à tue-tête « Baby Shark » dans la salle à manger, rester attentif semble compromis. Si vous voyez ce que je veux dire…

Par ailleurs, certains conseils pourraient être valables pour tous comme un espace de travail épuré, le téléphone et la tablette éteints, une position agréable, un bon éclairage, par exemple.

Un planning, quelle bonne idée !

Il est essentiel d’organiser son travail pour ne pas être pris au dépourvu et, comme nous le verrons plus loin, permettre des répétitions. Un planning n’a pas pour objectif de ne faire QUE travailler. Au contraire, même ! Un planning permet d’établir les moments où je suis disponible pour étudier et d’anticiper un maximum.

« Ça va je ferai ça ce weekend, pas envie maintenant ! »

Ouais, sauf que samedi c’est Scouts toute l’après-midi et que dimanche c’est dîner chez mamy. Si tu ne fais pas « ce truc » tout de suite, tu risques de devoir faire une croix sur tes petits camarades en culottes courtes ou sur le poulet-frites de mamy Ginette ! Et ça, c’est pas ce que tu souhaites.

Un conseil : crée –toi un beau planning (sur 7 jours et de 8 à 21h00 par exemple) et complète-le chaque jour en rentrant de l’école. Utilise une grande affiche (prend une couleur qui te plait !), indique-y tes horaires de cours au crayon (y compris les activités extra-scolaires dont les horaires sont fixes toute l’année) et pour le reste, utilise des post-it de couleurs différentes.

Exemple :

Imaginons que nous soyons lundi

  • Rose : les post-it « délais » : il s’agit de tes dates butoires, le moment où tu dois rendre ton devoir ou la date de ton interrogation. Ex : « interrogation sur les fractions » que je place au vendredi
  • Bleu : les post-it « travail » : ces post-it te serviront à planifier ton travail pour arriver à rendre ton devoir à temps ou avoir tout étudier pour l’interro. Ex : « étudier les fractions et exercices » que je place au mercredi à 14h00, « refaire des exercices et relire ma théorie « fractions » » que je place au jeudi à 16h30.
  • Vert : les post-it « loisirs » : il s’agit de toutes les activités « hors école » qui sont prévues pour la semaine. Ex : « cinéma avec maman » que je place au mercredi 16h00. Je sais donc que je ne serai pas disponible pour étudier à ce moment-là. Ça me permet d’organiser mon travail en conséquence, pour éviter de devoir annuler des choses qui me font plaisir.

Ah oui, pour finir : Je travaille toute l’année et non juste avant les examens !

J’apprends à mémoriser

L’importance de la réactivation

Imagine que ta mémoire est comme ton ordinateur. Si tu cherches un fichier que tu as ouvert il y a peu de temps, ton ordinateur te le proposera dans les « fichiers récents ». Il sera alors très facile à trouver. Si par ailleurs, cela fait plusieurs mois que tu ne l’as pas ouvert, la recherche est moins aisée, peut-être même que tu ne te souviens pas du nom que tu lui as donné. Il s’est perdu dans les méandres de ton disque dur.

Eh bien, pour ta mémoire, c’est pareil ! Si tu ne prends pas la peine de réactiver tes connaissances, elles finissent par s’estomper, voire disparaitre complètement et là… Eh bien, tu peux bien tout recommencer !

Après avoir étudié, fais plusieurs rappels de ta matière : le jour même, le lendemain et même une semaine ou un mois après. Et ce, même si l’interro est passée !

« Et pourquoi ? »

Réfléchis… Que se passe-t-il 3 mois après ton interro, en général ? Je te le donne en mille : l’examen ! Et ce serait trop bête de devoir tout reprendre à zéro, non ?

« Et ces rappels, en quoi consistent-ils ? »

C’est assez simple, il te suffit de prendre une feuille blanche et d’y indiquer (sans ouvrir ton cours avant) tout ce dont tu te souviens de ce que tu as étudié. Ensuite, tu ouvres ton cours et tu relis rapidement, tu vérifies que ce que tu as indiqué est correct et que tu n’as rien oublié. Tu signales ainsi à ta mémoire que l’information en question est importante et qu’elle doit être maintenue dans les « fichiers récents ».

Faire des liens, c’est malin !

Il est plus facile de raccrocher la nouvelle information à une connaissance qui est déjà présente dans ta mémoire, n’hésite donc pas à faire des liens avec des choses que tu connais déjà :

  1. Que tu as apprises dans un autre chapitre de ce cours
  2. Que tu as apprises dans un autre cours
  3. Que tu as apprises par toi-même (journal télévisé, histoire de grand-mère, documentaire, film, …)

Le livre de Tony Buzan, « Une tête bien faite », donne pas mal de conseils par rapport à la mémorisation.

Je fais des résumés/synthèses

Avant tout, il est essentiel d’apprendre à sélectionner les informations essentielles. Et pour beaucoup d’étudiants, ce n’est pas une tâche facile. Pour t’aider, avant de surligner :

  1. Demande-toi ce que le professeur risque de te demander sur ce chapitre (ou ce paragraphe).
  2. Inscris 2-3 mots clés qui résument le paragraphe que tu viens de lire.

Une fois que tu as sélectionné les informations essentielles, il va te falloir en faire une synthèse. Le Mind Mapping est une façon intéressante de le faire. En voici un exemple :

Ton Mind-Map, tu peux le faire à la main mais il existe aussi des programmes téléchargeables gratuitement sur internet comme X Mind Zen, par exemple.

N’oubliez pas, quand on a trouvé la méthode qui nous convient, c’est fini de travailler « pour rien ! ». Alors, à vos cahiers !

Marie Baccus et Laura Bertleff, pour Learning Brain